Monographie du patronyme Delcambre

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Danny Delcambre

Monographie du patronyme Delcambre

Et des patronymes apparentés

Une petite histoire des Delcambre à travers le temps

Version: novembre 2000

Nous sommes les feuilles d'un même arbre, que le vent a disséminées.

Tout homme descend à la fois d'un roi et d'un pendu.

La Bruyère

Chercher ses racines, c'est au fond se chercher soi-même: qui suis-je ? Quels sont les ancêtres qui m'ont fait tel que je suis ? Des noms d'abord, des dates, quelques photos jaunies ou, avec plus de chance, un testament, une lettre.

Claude Lévi-Strauss

À tous ceux à qui je dois d'être ce que je suis

Tout savoir sur
la généalogie et les Delcambre

TABLE DES MATIÈRES

Introduction *

Qu'est-ce que la généalogie *

Un peu de terminologie *

La numérotation Sosa-Stradonitz *

Petite histoire du nom *

Étymologie du patronyme Delcambre *

Combien y a-t-il de Delcambre sur notre planète ? *

Les variantes du patronyme Delcambre *

La prononciation *

Pas seulement un nom de famille *

Dynastie ouvrière, Histoire des familles Delcampe, Delcambre, Delcombre, par François Delcombre *

Évolution démographique du patronyme Delcambre en France entre 1890 et 1990 *

History of the Town of Delcambre *

Histoire de la ville de Delcambre *

La machine à composer de Delcambre *

Les Delcambre et la peinture *

Les Delcambre et la littérature *

Les Delcambre et la sculpture *

Les Delcambre et la musique *

Les Delcambre et le cinéma *

Quelques autres Delcambre connus *

Danny Delcambre *

Les Delcambre et les grands conflits armés *

Les victimes de la guerre et... *

Et ceux qui en firent leur métier *

Émile Delcambre, général *

Victor Joseph Delcambre, général *

Les villes et villages où sont nés et où ont vécu les Delcambre de Belgique *

Histoire de la Belgique *

Introduction

Pourquoi, un beau jour, se prend-on de passion pour la généalogie ? Cette question, je me la suis posée souvent et chaque réflexion a débouché sur une justification nouvelle, parfois fort différente de la précédente.

Une réunion de famille, une ambiance chaleureuse et décontractée, l'évocation d'anecdotes truculentes concernant un ancêtre dont on n'a jamais entendu parler et voilà la curiosité attisée. L'envie est née d'en savoir un peu plus sur cette personne qui nous a transmis non seulement son nom, mais peut-être aussi d'autres petites choses insoupçonnées qui font que nous sommes ce que nous sommes.

Une autre fois, on se dit que les enfants, nés loin du terroir de leurs ancêtres, voudront un jour en savoir plus sur leurs racines. La généalogie devient alors devoir de mémoire dans l'intérêt des générations futures.

Peintures de Élysée Delcambre

La généalogie, c'est aussi un jeu, un vaste puzzle au nombre de pièces inconnu et aléatoire, une enquête minutieuse dans les archives du temps dont on ne sait pas à l'avance sur quoi elle va déboucher. En effet, au hasard des actes d'État civil consultés, on se découvre des familles nombreuses, des parentés peu avouables ou plus célèbres, des surprises étonnantes - comme la modification du nom de famille à la suite d'une erreur de l'État civil -, des épisodes heureux ou douloureux de la vie des familles, etc. Mais surtout, il y a ce délicieux suspense qui précède la découverte d'une nouvelle génération, de nouveaux ancêtres.

La généalogie permet aussi de relativiser certains préjugés. Ne dit-on pas : idée toute faite, idée mal faite ! En remontant le temps, on s'aperçoit que nous qui sommes si fiers d'être belges avons en fait des ancêtres dont la nationalité a varié très fort au gré des aleas de l'histoire. Ces mêmes ancêtres n'ont-ils pas été entre 1600 et 1830 tour à tour autrichiens, espagnols, néerlandais et français !

La généalogie est en outre un magnifique outil de rencontre et d'échanges avec les autres; les recherches nous amènent souvent à nouer des contacts fort enrichissants avec ceux qui partagent notre passion. De plus, quelle joie de pouvoir communiquer avec Martine, Michelle ou Jocelyn Delcambre, ces lointains cousins de France, d'Amérique ou du Canada.

Mais, dans la pratique, me direz-vous, comment s'y prend-on pour réaliser sa généalogie ? Avant toute chose, il faut savoir qu'en règle générale, les administrations communales refusent de communiquer aux généalogistes des informations se rapportant aux 100 dernières années. C'est ce qu'on appelle la "règle des cent ans". Par conséquent, inutile de vous précipiter à votre maison communale; d'ailleurs, vous risqueriez d'être mal reçu ! Par conséquent, pour reconstituer son arbre généalogique, il faut en premier lieu faire appel aux mémoires vivantes, c'est-à-dire aux plus anciens de la famille, et essayer par ce biais de récolter un maximum d'informations utiles. Cette première étape de recherche fournit bien souvent l'occasion d'évoquer ces personnes qu'on n'a soi-même pas connues, mais qui n'en prennent pas moins à cette occasion un peu de consistance.

Lorsqu'on a dépassé cette barrière fatidique des cent ans peut alors commencer le travail d'investigation, pour ne pas dire de fouilles, aux archives de l'État. Avant de s'y rendre, il convient toutefois de disposer d'un indice solide sous la forme d'un lieu, qu'il s'agisse d'un lieu de naissance, de décès ou de mariage. En effet, les archives de l'État étant décentralisées en Belgique, il vaut mieux savoir où se rendre.

Pour effectuer des recherches dans les registres d'État civil de la commune de Thieulain par exemple, inutile de se précipiter à Mons puisque ces registres sont conservés à Tournai, dans un bâtiment au demeurant fort beau adossé à la célèbre cathédrale aux cinq clochers. Une fois en possession de cet indice, débute alors le véritable travail de bénédictin.

La première étape consiste à trouver, à l'aide d'un index, les références du microfilm contenant les tables décennales et à le prendre là où il est rangé. La seconde étape consiste à se familiariser avec le lecteur de microfilms qui permet de consulter ces fameuses tables décennales.

Ces tables qui, comme leur nom l'indique, couvrent des périodes de dix ans en dix ans sont établies par commune et pour les trois grandes catégories d'actes d'État civil, à savoir les naissances, les mariages et les décès. Ainsi, la table décennale des naissances pour la période allant du 1er janvier 1820 au 31 décembre 1829 mentionne-t-elle les noms, classés par ordre alphabétique, des personnes nées durant cette période ainsi que l'année de naissance et le numéro de l'acte d'État civil. Une fois en possession d'un élément intéressant (pour moi, ce fut le fameux acte de naissance n°13 de l'an 1875 attestant la venue au monde de Dieudonné Delcambre, mon arrière-grand-père, dont je savais par mon papa qu'il était né à Thieulain), l'étape suivante consiste à consulter le microfilm contenant le texte complet des actes d'État civil, année après année, registre par registre (naissance, mariages, décès), de la commune concernée; pour Thieulain par exemple, tout cela tient sur un seul microfilm; force est toutefois de préciser que ceux-ci sont très longs et qu'il ne faut pas lésiner sur les tours de manivelle pour accéder à l'information recherchée.

Ces actes, qui étaient rédigés à la main, sont les éléments centraux de la recherche généalogique car ils fournissent une multitude d'informations utiles qui donnent chaque fois un élan nouveau aux travaux. Ainsi, l'acte de naissance de Dieudonné Delcambre m'a-t-il renseigné sur sa date de naissance, les noms et prénoms de ses parents, leur lieu de naissance, leur profession, leur domicile et leur âge, autant de pistes à explorer ultérieurement.

Cet aspect "recherche" ne constitue toutefois qu'un volet de la généalogie. En effet, cela a peu de sens d'aligner des noms toujours plus nombreux pour ce seul plaisir car, finalement, que nous importe, sinon pour l'anecdote, de savoir que l'arrière-arrière-arrière-arrière-grand-père, né en 1774, s'appelât Pierre, Paul ou Thiburce. Plus important est d'essayer de donner une certaine consistance à ces personnages, en quelque sorte de leur "redonner vie".

Cette généalogie, parfois qualifiée de "sociale", vise à essayer de rassembler un maximum d'informations sur les ancêtres afin de reconstituer une partie de ce que fut leur vie. Pour cela, on aura recours à divers autres registres, tels les oeuvres de loi qui contiennent les archives des actes notariés; la consultation de ces actes permettra éventuellement de connaître le patrimoine des ancêtres, où il était situé, offrant ainsi au généalogiste l'occasion de se rendre sur place afin de se rendre compte de leur cadre de vie et, qui sait, de recueillir d'autres renseignements, par exemple par le recoupement de la profession "ouvrier" mentionnée dans un acte d'État civil et la présence d'une vieille "fabrique" ou "manufacture" à proximité de leur lieu de résidence.

Peintures de Élysée Delcambre

Une autre facette de la généalogie est de mettre en perspective les étapes importantes de la vie de nos ancêtres avec le cadre politique, économique, social ou culturel. Dans ce cas, une ligne du temps permet de situer une date de naissance dans l'histoire, par exemple, des inventions ou de la politique nationale ou internationale. Il est ainsi possible de se faire une idée du contexte social, économique ou politique dans lequel ont vécu nos aïeux ou d'en savoir un peu plus sur les éléments éventuels de confort dont ils auraient pu profiter à la lumière des inventions découvertes à leur époque. Cette démarche porte le nom de chronogénéalogie.

Les objectifs poursuivis dans cette monographie sont de plusieurs ordres. En premier lieu, j'ai, très classiquement, l'intention de réaliser la généalogie ascendante de mes enfants et donc de remonter aussi loin dans le temps que le permettront les archives disponibles, en commençant par la branche paternelle, c'est-à-dire par les Delcambre, et en l'élargissant ensuite aux autres branches.

Mon second objectif est de réaliser un recensement, aussi exhaustif que possible, des Delcambre vivant sur cette planète. Il s'agit d'une tâche ambitieuse, quelque peu facilitée par l'existence d'outils de recherche de plus en puissants, précis et sophistiqués; je pense ici bien entendu au réseau Internet qui met aujourd'hui à la disposition des généalogistes des sources d'information auparavant inaccessibles.

Au cours de mes recherches sur les Delcambre de Belgique, je me suis rapidement aperçu que ce nom de famille était relativement peu fréquent, en tout cas sous cette graphie précise. Cela m'a donné l'idée d'essayer de relier entre eux tous ces Delcambre, une tâche qui ne devrait pas s'avérer insurmontable, pour autant bien sûr qu'il soit possible, à un moment ou un autre, d'identifier une souche commune.

Mon quatrième objectif est de publier en annexe du présent ouvrage tous les arbres généalogiques de Delcambre que j'aurai pu me procurer. À ce sujet, le réseau Internet, une fois de plus, ainsi qu'un réseau de correspondants actifs - que je tiens au passage à saluer et à remercier chaleureusement pour leur collaboration active à mes recherches - s'avèrent particulièrement précieux.

Un cinquième objectif est de réaliser ce que j'ai appelé plus haut une généalogie sociale et une chronogénéalogie, c'est-à-dire atténuer quelque peu la sécheresse des dates de naissance, de mariage ou de décès en fournissant un certain nombre de renseignements plus personnels sur les ancêtres mentionnés dans l'arbre généalogique.

En outre, vous trouverez, au début de cet ouvrage, quelques pages d'introduction à la généalogie ainsi qu'un certain nombre d'anecdotes ou d'événements divers en rapport avec le patronyme Delcambre.

Vous le savez, une recherche généalogique n'est jamais terminée; par conséquent, je reste preneur de quelque renseignement que ce soit qui serait de nature à compléter l'information présentée ici.

Il ne me reste plus qu'à vous souhaiter une agréable lecture.

Qu'est-ce que la généalogie

Le mot "généalogie", qui vient du grec genos, naissance, et logos, science, signifie donc "science de la naissance". Il désigne l'étude et la connaissance des filiations, le tableau qui les représente ainsi que la suite des ancêtres d'une personne.

Au Moyen Âge, la généalogie avait pour objet la recherche des liens de consanguinité prohibés par l'Église. Aujourd'hui, le propos du généalogiste est tout simplement de retrouver ses racines.

En d'autres termes, la généalogie a pour but de rechercher les origines d'une famille, d'établir ses filiations composées au fil des générations et d'en visualiser la représentation. Faire sa généalogie, dresser son arbre généalogique, c'est non seulement mener l'enquête sur ses origines et se donner les moyens de percer le mystère de son identité, mais c'est aussi éprouver le plaisir de la découverte, le plaisir d'assembler les morceaux d'un puzzle qui représente en fait sa propre personne.

Remonter dans le temps dans la perspective de constituer un arbre généalogique consiste à réaliser une généalogie ascendante, la plus répandue. Lorsque la recherche porte sur l'histoire de la famille paternelle porteuse du nom transmis jusqu'à soi, il s'agit de généalogie agnatique; c'est en général la recherche la plus fréquente, mais nombreux sont ceux qui s'intéressent à leur branche maternelle, dite cognatique.

(Source: Retrouver ses ancêtres, c'est facile, par Gilles Henry)

Un peu de terminologie

Parenté

Rapport entre personnes descendant les unes des autres ou d'un auteur commun. Un lien de parenté directe existe entre des personnes dont l'une descend de l'autre (grand-père, père, fils, petit-fils). Tous ces rapports constituent des degrés et une lignée représente l'ensemble des personnes liées entre elles par une parenté directe.

Des liens de parenté collatérale concernent ceux qui descendent d'un ancêtre commun (frères, soeurs, cousins).

Génération

Ensemble des individus issus d'un ancêtre commun et se trouvant par rapport à lui à un degré similaire, quel que soit l'âge de chacun. On notera qu'en généalogie ascendante, chaque génération double le nombre théorique des ancêtres; en revanche, en généalogie descendante, le nombre est aléatoire.

De cujus

Personne dont on dresse la généalogie. Abréviation de la locution latine de cujus successione agitur, littéralement "celui de la succession de qui il s'agit". En généalogie descendante, le de cujus représente la première génération, ses enfants représentent la seconde génération, les petits-enfants la troisième et ainsi de suite. En généalogie ascendante, le de cujus constitue la première génération, son père et sa mère forment la seconde génération, ses grands-parents la troisième, ses arrière-grands-parents la quatrième. Chacun de ses quatre ancêtres constitue l'un de ses quartiers.

(Source: Retrouver ses ancêtres, c'est facile, par Gilles Henry)

La numérotation Sosa-Stradonitz

Le système de numérotation le plus utilisé pour le repérage fiches-individus dans un arbre généalogique est celui de Sosa-Stradonitz (de l'Espagnol Jérôme de Sosa, au XVIIe siècle, et de Stéphane Kikule von Stradonitz, au XIXe siècle): il attribue à chaque individu un numéro déterminé, tous les hommes portant un numéro pair et les femmes un numéro impair.

1 est la personne dont on établit l'ascendance, 2 et 3 son père et sa mère, 4 et 5 ses grands-parents paternels, 6 et 7 ses grands-parents maternels et ainsi de suite. La formule est mathématique: la personne cotée (n) a pour père 2n et pour mère 2n + 1.

Exemple: 57 a pour parents les numéros 114 et 115; cela définit un cadre rigoureux de classement, déterminé à l'avance, dans lequel il ne reste plus qu'à remplir les numéros, en fonction du résultat des recherches.

Par ailleurs, lorsqu'on s'arrête sur une fiche de son ascendance, il n'y a aucune difficulté à en trouver les parents ou les enfants, par le jeu de cette numérotation. Exemple: 111 est une femme (car chiffre impair), épouse de 110 (111 - 1), et leur enfant est 110/2 = 55, épouse (puisque chiffre impair) de 54.

(Source: Retrouver ses ancêtres, c'est facile, par Gilles Henry)

Petite histoire du nom

Jusqu'au XIIe siècle, chacun portait un prénom, associé ou non à un sobriquet ou à un surnom, permettant de le distinguer d'un homonyme; cette marque particulière se rapportait à un type physique (Lebrun, Lenoir, etc.), à une habitude, à un métier (Leboulanger, Sénéchal, etc.), à un caractère ou à une anecdote.

Lorsque la population se développa, les Louis, Pierre, Nicolas ou Jacques qui habitaient près "du bois" ou à proximité "du pré" se multiplièrent et on éprouva le besoin de les distinguer d'une manière plus précise. C'est ainsi que le sobriquet ou le surnom se consolida avant de devenir le nom que nous connaissons aujourd'hui.

(Source: Retrouver ses ancêtres, c'est facile, par Gilles Henry)

Étymologie du patronyme Delcambre

Le patronyme "Delcambre" signifie "de la chambre", avec une masculinisation caractéristique du Nord de la France. Reste à savoir ce que signifiait le mot "chambre" lorsqu'il était ainsi employé pour former des toponymes ou des patronymes. On retrouve le même problème avec le mot "(de) (la) salle", lui aussi très fréquent comme nom de personne ou de lieu. Dans les deux cas, il semble qu'on ait eu affaire à une métonymie (la partie utilisée pour désigner le tout) : la chambre est donc une demeure possédant une chambre, de même que la salle possède une salle. Autrement dit, il s'agit d'habitations riches, sans doute des maisons fortifiées.

(Explications fournies gracieusement par M. Jean Tosti)

Le Dictionnaire des noms de famille en Belgique romane, de Jules Herbillon et Jean Germain, propose lui deux explications de l'étymologie du patronyme "Delcambre".

Delcambe, Delcambre, Delcampe: Nom d'origine: anc. fr., anc. picard cambe "brasserie"; ou bien variante picarde de Delchambre.

Delchambre: 1449 "Jehanne dele Chambre" Namur, 1597-98 "Arnould del Chambre" Nivelles, 1672 "Guillaume Delchambre" Namur; nom d'origine: fr. chambre.

Dans l'édition n° 7 d'avril 1973 de la publication "Nord généalogie", M. Leduc écrit ceci à propos de l'étymologie du patronyme Delcambre:

"Le patronyme DELCAMBRE, alias DELECAMBRE, apparaît "bien de chez nous" si l'on considère qu'il associe deux altérations linguistiques propres à notre région du Nord.

Signifiant DE LA CHAMBRE, on remarquera tout d'abord la transformation du CH en C, si fréquent dans notre patois, CARBON pour CHARBON, CAPIAU pour CHAPEAU, etc. En second lieu, la neutralisation de l'article LA en LE date du XVème siècle, et ceci est particulier à notre région. La même remarque pourrait être faite à propos de maints patronymes de chez nous: DELEPLANQUE, DELECOUR, DELEMASURE, etc.

Quelle est la signification de ce patronyme ? Probablement serviteur voire valet "de chambre", si l'on en rapproche le mot chambrillon qui signifie jeune servante."

(Information communiquée par Gabriel Delcambre de Caen)

À chacun à présent selon sa sensibilité à privilégier l'une ou l'autre explication !


Combien y a-t-il de Delcambre sur notre planète ?

Tâche ambitieuse s'il en est, un recensement de tous les Delcambre vivant sur terre n'est certainement pas chose aisée. Cependant, les technologies nouvelles, et singulièrement Internet, ouvrent aujourd'hui au généalogiste des horizons de recherche autrefois insoupçonnés.

La consultation des répertoires téléphoniques disponibles sur Internet a ainsi permis de dresser une première liste de Delcambre dans un certain nombre de pays, notamment le Canada, la France, les États-Unis et la Belgique.

La seconde étape a consisté à compléter cette liste car si les annuaires téléphoniques permettent de recenser un grand nombre de personnes, ils ne permettent cependant pas d'identifier tous les porteurs d'un patronyme, et ce pour diverses raisons: 1) les enfants ne sont évidemment pas répertoriés dans les annuaires; 2) les femmes mariées sont très difficilement repérables; 3) certaines personnes ont un numéro de téléphone privé. Par conséquent, la démarche a consisté à prendre contact avec certaines des personnes trouvées dans ces annuaires afin de leur demander de compléter l'information existante. Pour cette deuxième étape, je me suis bien entendu limité à la Belgique.

Après ces diverses prises de contact, généralement faites par téléphone, le nombre initial de 52 Delcambre identifiés dans les annuaires est passé à 119. Extrapolé aux autres pays, on peut considérer qu'il y a actuellement sur terre quelque ??? Delcambre. En ce qui concerne la France, un site de généalogie accessible sur les réseaux Minitel et Internet estime le nombre des Delcambre vivant en France à 2004 personnes; ce chiffre a été calculé à partir de données communiquées par l'INSEE, l'institut français de la statistique.

Jules Herbillon et Jean Germain, les auteurs du Dictionnaire des noms de famille en Belgique romane, ont procédé, à partir des informations fournies par le registre national (belge) des personnes physiques pour l'année 1987, à une répartition des noms de famille par province. Pour le patronyme "Delcambre", cela donne les résultats suivants: Bruxelles: 3, Brabant flamand: 2, Brabant wallon: 9, Flandre occidentale: 1, Hainaut: 87, Liège: 1, Limbourg, Luxembourg, Namur, Anvers et Flandre occidentale: 0 (Total: 103).

Suisse: 1 (à Genève);
Pays-Bas: 1 (à Almelo);
Canada: 14 (majoritairement installés dans la province francophone du Québec);
Belgique: 119 (essentiellement établis dans la province de Hainaut);
France: 448 (les départements les plus peuplés de Delcambre sont le Nord, le Pas-de-Calais et l'Aisne, trois départements contigus du nord de la France, avec respectivement 198, 27 et 20 apparitions du nom "Delcambre");
États-Unis: 712 (les principales "colonies" se trouvent en Louisiane - 498 -, au Texas - 66 - et en Alabama - 23 -, ce qui n'a rien de bien étonnant dans la mesure où ces trois États du sud américain sont voisins).

Aucune trace par contre de Delcambre dans les autres pays où des recherches ont été effectuées (Allemagne, Argentine, Australie, Autriche, Italie, Luxembourg, Nouvelle-Zélande, Portugal et Royaume-Uni).

Soit dit entre parenthèses, le registre national mentionné plus haut nous apprend qu'à la date du 31 décembre 1987, le nombre de noms de famille différents en Belgique était exactement de 187.710 noms. Ce nombre comprend toutes les variantes graphiques des noms de famille portés par les citoyens belges et les étrangers ayant acquis la nationalité belge. Sur ces 187.710 noms de famille, 1.372 dénomment plus de 1.000 personnes, 3.309 plus de 500 personnes et 15.330 plus de 100 personnes.

Pour l'anecdote, les 10 noms de famille les plus répandus sont pour l'ensemble de la Belgique: Peeters, Janssens, Maes, Jacobs, Mertens, Willems, Claes, Goossens, Wouters et De Smet. Pour la Wallonie, il s'agit de: Dubois, Lambert, Martin, Dumont, Dupont, Leclercq, Simon, Laurent, Renard et Lejeune.

Les variantes du patronyme Delcambre

Les noms de famille ne sont pas immuables; en effet, avec le faible taux d'alphabétisation de nos ancêtres, jusqu'au 19è siècle surtout, l'orthographe des noms de famille était souvent laissée à l'appréciation de la personne chargée de rédiger l'acte de naissance, de mariage ou de décès; ainsi, un gros rhume et votre nom de famille se trouvait modifié en "Delcampe" ou "Delcambe". Comme on pourra le constater à la lecture des arbres généalogiques présentés dans cette monographie, tous les Delcambre ne s'appellent pas "Delcambre". Il m'a donc paru intéressant de faire une recherche sommaire sur la ventilation géographique des variantes de notre patronyme.

La prononciation

Vous vous en doutez, la prononciation du mot Delcambre varie selon le côté de l'Atlantique où l'on se trouve; alors que chez nous, le nom se prononce "delkãbrƏ", en Louisiane, il se dit "delkƏm", la dernière syllabe n'étant absolument pas prononcée.

Pas seulement un nom de famille

Le mot "Delcambre" n'est pas seulement un nom de famille, il désigne aussi une ville, un canal et une variété de houx.

La ville de Delcambre, située dans l'État américain de Louisiane, est un petit port de pêche qui regroupe près de 2.000 habitants sur une superficie d'environ 1871 km². Cette ville organise, chaque deuxième week-end du mois d'août, un festival de la crevette réputé à travers toute la Louisiane. On trouvera ci-après une histoire plus détaillée de la ville de Delcambre (original anglais avec traduction en français).

Le nombre de personnes répertoriées sous le nom de "Delcambre" dans l'annuaire téléphonique de la ville est d'environ 60. On y trouve même un dénommé Sammy Delcambre qui, non content de s'appeler Delcambre dans une ville nommée Delcambre, habite de surcroît Delcambre Street (ça ne s'invente pas !).

Le canal de Delcambre quant à lui relie la ville au Golfe du Mexique.

Delcambre, c'est aussi le nom d'une variété de houx dont le nom scientifique complet est Ilex cornuta "Anicet Delcambre".

Dynastie ouvrière, Histoire des familles Delcampe, Delcambre, Delcombre, par François Delcombre

Cette monographie de 106 pages, publiée pour la première fois en 1986 et rééditée en 1988, présente une étude très fouillée de la généalogie du couple Paul Joseph Delcampe et Marie Madeleine Druelle. Le berceau de cette famille se situe en 1719 à Hasnon dans le département français du Nord.

Je ne saurais trop recommander la lecture de cet ouvrage original fort bien documenté et dans lequel l'auteur essaye de recréer, à partir des informations collectées au cours de ses recherches, le cadre et l'ambiance de vie de ses ancêtres. Je voudrais cependant citer ici deux passages particulièrement intéressants. Le premier concerne le choix du titre de l'ouvrage et le second parle des origines inconnues du couple de départ.

"Le titre mérite quelque explication: il y a en effet au moins autant de paysans ou d'artisans que d'ouvriers au sens strict du terme dans cette généalogie. J'ai choisi "ouvrier" parce que c'est le mot qui s'oppose le mieux au mot "notable" s'appliquant aux familles nobles ou bourgeoises qui sont la cible presque unique des études généalogiques. "Dynastie" n'est pas non plus très approprié puisque la continuité dans la lignée n'est pas très marquée. Mais les deux termes ensemble forment l'antinomie la plus nette, pour souligner le fait que l'intérêt de l'étude généalogique est indépendant du milieu étudié. Le paradoxe est donc volontairement un peu provocateur. C'est aussi un hommage à mon grand-père."

"Les années 1708 et 1709 sont particulièrement terribles. Les troupes hollandaises (...) prennent Lens et assiègent Lille (...). En 1709 le Tournaisis est ravagé, Saint-Amand mis à sac, Arras assiégée à son tour. (...)

Nul doute que ces tourmentes expliquent pour une bonne part la "naissance" de mes aïeux, Paul DELCAMPE et Madeleine DRUELLE, à Hasnon un beau jour d'avril 1719. Quand je dis "naissance", il s'agit en fait de leur première apparition dans les archives, où le curé de la paroisse leur administre la "bénédiction conjugale". Madeleine a alors 24 ans, Paul sans doute au moins autant. (...)

Paul et Madeleine unissent donc leurs destinées dans ce petit bourg alors que, apparemment, ils n'y ont aucune attache. Aucune autre famille de la paroisse ne porte le nom de l'un ou l'autre. Ils sont peut-être installés là depuis quelques années mais ce n'est pas là qu'ils sont nés alors que, dans l'écrasante majorité des cas à cette époque, il y avait toujours au moins un des conjoints qui était natif de l'endroit. D'où venaient-ils et venaient-ils tous deux de la même région ? Peut-être faut-il voir dans l'offensive espagnole de 1709 la raison de leur migration; cela nous conduirait à rechercher leurs origines vers le nord, par exemple en Tournaisis qui fut pendant quelques années sous domination française."

Évolution démographique du patronyme Delcambre en France entre 1890 et 1990

1890 - 1915

Pour cette période, le département où l'on observe le plus grand nombre de naissances de Delcambre est bien entendu le Nord; dans ce département, le classement des communes en fonction du nombre des naissances donne ceci: Erre (de 21 à 50 naissances), Lille, Somain, Fenain, Armentières (de 11 à 20 naissances), Wattrelos, Monchecourt, Denain, Flines-Lez-Raches et Leers (de 6 à 10 naissances) (Source: Institut National de la Statistique et des Études Économiques - INSEE, Paris).

1916 - 1940

Pour cette période, le département où l'on observe le plus grand nombre de naissances de Delcambre est toujours le Nord; dans ce département, le classement des communes en fonction du nombre des naissances s'établit comme suit: Lille, Denain, Douai, Roubaix (de 11 à 20 naissances), Erre, Armentières, Bellaing, Fenain, Wattrelos et Hornaing (de 6 à 10 naissances) (Source: INSEE).

1941 - 1965

Pour cette période, le département où l'on observe le plus grand nombre de naissances de Delcambre est encore toujours le Nord; dans ce département, le classement des communes en fonction du nombre des naissances s'établit comme suit: Lille, Roubaix, Valenciennes, Douai, Somain (de 21 à 50 naissances), Cambrai (de 11 à 20 naissances), Fenain, Wattrelos, Denain et Guesnain (de 6 à 10 naissances) (Source: INSEE).

1966 - 1990

Pour cette période, le département où l'on observe le plus grand nombre de naissances de Delcambre est le Nord; dans ce département, le classement des communes en fonction du nombre des naissances s'établit comme suit: Douai, Cambrai, Valenciennes, Roubaix, Somain (de 21 à 50 naissances), Maubeuge, Denain, Lille, Seclin (de 11 à 20 naissances) et Dunkerque (de 6 à 10 naissances) (Source: INSEE).

History of the Town of Delcambre

(Traduction française ci-après)

In about 1790, the King of Spain, then ruling over the territory which presently comprises the Delcambre Community, made three Spanish Grants of Land to Eugene Carlin, Charles Prevoux and Jean Petit.

Although the land grant holders were French in the origin, the King of Spain insisted that their land be settled by Spaniards, hence Trahans, Nunez, Geoffroy Sonnier, Miguez, Rodriguez, Gouttierrez and Romero families were the first to exploit the rich fertile lands of the Delcambre Community.

When the territory passed over to the King of France, two additional land grants of significance were made to two Delcambre brothers who came to Louisiana from Belgium. They were Charles and Louis Delcambre who settled their land grants to the east of the present Delcambre Community. The Delcambre land grants were rather idle until the migration of the Acadians from Nova Scotia's Acadia.

Coming up the Bayou Teche as far as New Iberia and St. Martinville, La., the Acadians were welcomed by the Delcambre brothers to come over and settle on their property in exchange for homesteads. This they did in abundance - the Leblanc, Broussard, Guidry, Landry, Falgout, Lacour, Fontenot, Galtier, Dore, Dubois, Dugas, Laviolette, Hebert, Lemaire, Picard, Pullin, Reaux, Renard, Robicheaux, Boudreaux, Thibodeaux, Comeaux and Vincent families accepting the invitations.

As the French settlers were more numberous and being that their Government was France, the French language, customs and culture were predominant from the outset and continues to this day. The Spanish influence in customs is recognizable only in the preparation of certain foods.

In 1880 the Delcambre Community was connected to New Iberia by a public road, thus relieving the inhabitants of their total dependence on water transportation on their many bayous. In 1890, the Southern Pacific Railroad built a line through Delcambre, from New Iberia to Morse, Louisiana. The Railroad Station was named Meadow, Louisiana. The first Post Office in Delcambre was opened in 1892 and was named Prairie Greg Post Office.

In 1897, Mr. Desire Delcambre donated the land on which the Catholic Church and Cemetery is located and it is believed that the town was named after him. In 1900, the name of the Post Office was changed to Delcambre Post Office in honor of Desire Delcambre. In 1903 the Railroad Station was also changed to Delcambre. Also in this year, Mr. Ambroise Delcambre organized at Meadows a private school called the Delcambre Academy and later the Delcambre Commercial College. Forty two pupils were enrolled at the beginning, and the total for the year was 153. A dormitory was built to house the many out of towns students who were living in private homes. Military training, music, and commercial courses, among others, were offered.

Delcambre was incorporated as a Village on November 27, 1907. The Village at first had three councilmen: Desire Delcambre, Homer Landry and A. Telemark Delcambre who was also clerk and secretary. The first Mayor was Pierre Pelloat.

Dates to be remembered in the History of Delcambre are: 1910 a bank was built; December 1910 a water system for the village was installed; 1938, the City Hall and a new water-works plant were constructed.

Dr. Alfred Duperier first cared for the sick in the Delcambre Area. Dr. Tuson served the community and was proceeded by Dr. Adolphe Landry. Dr. Landry was the first Delcambre citizen to own a car.

On June 3, 1946 by a Governor's Proclamation, the Village of Delcambre was reclassified as the Town of Delcambre. The Town of Delcambre is governed by a Mayor and Board of Five Aldermen elected by the people. Its population is estimated at 1975. Two Catholic Churches and one Baptist Church are located in the town.

The shrimping industry with its center at Delcambre has become an important industry of the Parish. The Delcambre Canal, which leads to Vermilion Bay and the shrimping waters, was first dredged in 1906 and has become the key to the prosperity of Delcambre.

Crevettiers à Delcambre

Although shrimping is the main indutry of the town, a few miles off at Jefferson Island is a salt mine which employs residents of the town. There are also rice farmers and cattle raisers. Many men make their living on crew boats and oil rigs which serve the oil industry out in the Gulf of Mexico.

The main attraction of the year is the Annual Shrimp Festival and Fair. It is a four day affair which begins on Thursday and ends on Sunday. It is usually held the third week-end of August each year. A Shrimp Queen is chosen to represent the town at various other festivals. There is also a contest for a Baby Shrimp King and Queen, a Golden Age Queen and King. On Saturday night a Fais-do-do, which is an old Acadian Street Dance, is held for young and old. The main event of the Festival is the blessing of the Fleet on Sunday morning. The Pastor boards a shrimp boat and goes down Bayou Carlin and blesses the fleet of boats. Boiled shrimps and sauce piquante are served during the festival.

An added attraction is the Cajun Belle. This is an old paddle-wheel boat which takes people on tours through the bayous of South Louisiana.

1907 - 1909: Pierre Pelloat, Mayor
Desire Delcambre, Mayor Pro-Tem
1919 - 1911: Alpha Leleux
First Election April 19, 1910
1911 - 1916: Joseph A. LeBlanc
1916 - 1924: Fernand Landry
1924 - 1926: Sulie LeBlanc
1926 - 1936: Edvar J. LeBlanc
1936 - 1944: J.V. Delcambre
1944 - 1948: E.J. Hymel
1948 - 1951: Wiltz Landry
1952 - 1964: Euda Delcambre
1964 - 1976: Joseph A. Dooley
1976 - 1980: Willie J. Landry
1980 - 1982: Theo W. Perrin
1982 - : L.P. Mayard

(Source: Louisiana Municipal Review)

Histoire de la ville de Delcambre

Vers 1790, le roi d'Espagne, qui avait à l'époque autorité sur le territoire correspondant aujourd'hui à la ville de Delcambre, a fait la concession de trois terrains à Eugene Carlin, Charles Prevoux et Jean Petit.

Même si les concessionnaires étaient français, le roi d'Espagne insista pour que les terres soient occupées par des Espagnols, ce qui explique que les familles Trahans, Nunez, Geoffroy Sonnier, Miguez, Rodriguez, Guttierez et Romero furent les premières à exploiter les terres riches et fertiles de Delcambre.

Lorsque ces territoires passèrent sous l'autorité du roi de France, deux nouvelles concessions importantes de terrains furent faites à deux frères, Charles et Louis Delcambre arrivés en Louisiane en provenance de Belgique. Ceux-ci s'installèrent à l'est de Delcambre. Ces concessions ne furent guère exploitées jusqu'à l'arrivée des Acadiens en provenance de l'Acadie néo-écossaise.

Ayant remonté le bayou Teche jusqu'à New Iberia et St. Martinville, les Acadiens furent invités par les frères Delcambre à s'installer sur leurs terres en échange de fermes. Nombreuses furent les familles qui acceptèrent l'invitation: LeBlanc, Broussard, Guidry, Landry, Falgout, Lacour, Fontenot, Galtier, Dore, Dubois, Dugas, Laviolette, Hebert, Lemaire, Picard, Pullin, Reaux, Renard, Robicheaux, Boudreaux, Thibodeaux, Comeaux et Vincent.

Étant donné que les colons français étaient majoritaires et que la région était alors administrée par la France, la langue, les coutumes et la culture françaises s'imposèrent dès le départ et se perpétuent aujourd'hui encore. L'influence espagnole ne se remarque plus guère que dans la préparation de certains plats cuisinés.

En 1880, la communauté de Delcambre a été reliée à New Iberia par une route publique, soulageant ainsi les habitants de leur dépendance totale à l'égard du transport fluvial sur les nombreux bayous (eaux peu profondes à faible courant, ou stagnantes) de la région. En 1890, la compagnie de chemin de fer Southern Pacific Railroad construisit entre New Iberia et Morse une ligne de chemin de fer qui traversait Delcambre. La gare fut appelée Meadows ("Prairies"). Le premier bureau de poste de Delcambre fut ouvert en 1892 et baptisé Prairie Greg Post Office.

En 1897, M. Desire Delcambre fit don du terrain sur lequel ont été construits l'église et le cimetière; il semblerait que ce soit ce même Desire Delcambre qui ait donné son nom à la ville. En 1900, le nom du bureau de poste a été modifié en Delcambre Post Office, toujours en l'honneur de Desire Delcambre. En 1903, le nom de la gare fut lui aussi modifié en gare de Delcambre. Au cours de cette même année, M. Ambroise Delcambre fonda à Meadows une école privée appelée Delcambre Academy et rebaptisée plus tard Delcambre Commercial College. Quarante-deux élèves furent inscrits au départ pour atteindre un total de 153 pour l'année. Un pensionnat fut construit pour héberger les nombreux élèves qui logeaient dans des maisons privées. Parmi les branches enseignées, on peut citer la préparation militaire, la musique et le commerce.

Delcambre a reçu le statut de village le 27 novembre 1907. À ses débuts, le conseil communal comptait trois conseillers: Desire Delcambre, Homer Landry et A. Telemark Delcambre qui exerçait en outre les fonctions d'employé et de secrétaire. Le premier maire fut Pierre Pelloat.

Les principales dates à retenir dans l'histoire de Delcambre sont les suivantes: en 1910, construction d'une banque; en décembre 1910, installation d'un réseau d'alimentation en eau; en 1938, construction d'un hôtel de ville et d'une nouvelle installation de distribution d'eau.

Crevettiers à Delcambre

Le premier médecin à exercer son art à Delcambre fut le Dr Alfred Duperier, suivis par les Dr Tuson et Adolphe Landry. Ce dernier fut par ailleurs le premier habitant de Delcambre à posséder une voiture.

Le 3 juin 1946, par proclamation du Gouverneur, le village de Delcambre devint la ville de Delcambre. La ville de Delcambre est administrée par un maire et cinq conseillers élus par une population de quelque 1975 habitants. La ville compte deux églises catholiques et une église baptiste.

L'industrie de la crevette, centrée sur la ville de Delcambre, constitue un secteur d'activité important pour la ville. Le Canal de Delcambre, qui relie la Baie de Vermilion aux eaux riches en crevettes et a été creusé en 1906, est à l'origine de la prospérité de la ville.

Outre l'industrie de la crevette qui constitue la principale activité économique de la ville, on trouve à quelques encablures de laville, plus précisément à Jefferson Island, une mine de sel qui procure du travail aux habitants de Delcambre. On trouve également des riziculteurs et des éleveurs de bétail. Nombreux sont en outre ceux qui gagnent leur vie sur les plateformes de forage pétrolier qui alimentent l'industrie pétrolière du Golfe du Mexique.

La principale attraction de l'année est le Festival et la Foire Annuels de la Crevette. Cet événement, qui s'étale sur quatre journées, du jeudi au dimanche, se tient en général le 3ème week-end du mois d'août. Une Reine de la Crevette est élue pour représenter la ville à l'occasion d'autres fêtes et festivals. Un roi et une reine de la crevette sont également élus parmi les bébés et les personnes du troisième âge. Le samedi soir, tout le monde danse sur un "Fais-do-do", une ancienne danse acadienne. Le clou des festivités est la bénédiction de la flotte qui se tient le dimanche matin. Le pasteur monte à bord d'un crevettier pour ensuite descendre le bayou Carlin et bénir les bateaux de pêche. Pendant toute la durée du festival, on déguste des crevettes bouillies à la sauce piquante. Une autre attraction est le Cajun Belle, un vieux bateau à aubes qui emmène les visiteurs en excursion sur les bayous du sud de la Louisiane.

Maires de Delcambre depuis 1907:

1907 - 1909: Pierre Pelloat, Maire
Desire Delcambre, Maire par intérim
1919 - 1911: Alpha Leleux
Première élection le 19 avril 1910
1911 - 1916: Joseph A. LeBlanc
1916 - 1924: Fernand Landry
1924 - 1926: Sulie LeBlanc
1926 - 1936: Edvar J. LeBlanc
1936 - 1944: J.V. Delcambre
1944 - 1948: E.J. Hymel
1948 - 1951: Wiltz Landry
1952 - 1964: Euda Delcambre
1964 - 1976: Joseph A. Dooley
1976 - 1980: Willie J. Landry
1980 - 1982: Theo W. Perrin
1982 - : L.P. Mayard

(Source: Louisiana Municipal Review)

La machine à composer de Delcambre

Un Delcambre a contribué de maîtresse façon aux progrès de l’imprimerie puisqu’il a donné son nom à une machine à composer dont on trouvera ci-dessous deux représentations.

Au lieu de prendre les caractères un par un à la main, on appelait les caractères à partir d'un clavier. Ceux-ci tombaient dans l'ordre voulu dans une rigole pour former une ligne.

Le brevet de cette invention, inscrite au nom de ses deux inventeurs, à savoir Adrien Delcambre et J. H. Young, a été déposé en 1870.

Jusqu’à présent, mes recherches ne m’ont pas permis de déterminer la nationalité de cet inventeur, une source le proclamant Belge, une autre Français !

Les Delcambre et la peinture

L’hôtel Splügenschloß à Zürich signale qu’il présente une exposition permanente d’un peintre nommé Delcambre. Sur le site Internet d’une ville suisse nommée Venthône, on trouve l’annonce d’une exposition d’un peintre appelé René Delcambre. Il doit vraisemblablement s’agir de la même personne. J’essaierai d’en savoir plus à ce sujet dans les mois qui viennent.

En matière de peinture, un site Internet mérite qu'on s'y attarde de plus près; on le doit à Wilfried Delcambre de Paris qui y expose de façon virtuelle les toiles de son père, Élysée Delcambre, artiste-peintre autodidacte dont les oeuvres ne sont pas sans rappeler celles des impressionistes de la belle époque. Outre celles présentées çà et là dans le corps du présent documents, on trouvera d'autres reproductions des oeuvres de cet artiste à l'annexe 2.

Les Delcambre et la littérature

Une chose est sûre : pas de Balzac ni de Stendhal dans la famille Delcambre ! Les quelques Delcambre " écrivains " dont j’ai trouvé trace sur Internet se consacrent pour la plupart à des ouvrages scientifiques dont la seule évocation du titre suffit bien souvent à décourager d’emblée les plus téméraires. Ainsi, un Bernard Delcambre s’est-il spécialisé dans la littérature médicale, Isabelle et Pierre Delcambre dans la littérature pédagogique, Sabine Delcambre dans les ouvrages traitant de chimie et Lois Delcambre dans la littérature informatique.

Deux Delcambre se distinguent toutefois quelque peu ; ainsi, Anne-Marie Delcambre consacre son temps à écrire des ouvrages sur la religion islamique, tandis qu’un certain E. Delcambre a écrit sur la sorcellerie.

Dans plusieurs de ses romans, Émile Zola met en scène un procureur Delcambre. On trouvera ci-dessous une description succincte de ce personnage:

" Delcambre. — Procureur général, plus tard ministre de la justice. Grand homme jaune, glacial et osseux, à la haute taille solennelle, à la face rase, coupée de plis profonds, d'une austère sévérité. Son nez dur, en bec d'aigle, semble sans défaillance comme sans pardon. Mais, derrière le masque professionnel, il y a en lui un furieux mâle aux appétits d'ogre. Amant de la baronne Sandorff, il a loué, pour la posséder à son aise, un petit rez-de-chaussée de la rue Caumartin, près de la rue Saint-Nicolas, et il fournit à cette femme les fonds que lui refuse un mari avare. Peu généreux d'ailleurs, il ne donne pas assez à la baronne pour payer ses différences de Bourse, il est trompé au profit d'Aristide Saccard, surprend les amants grâce à la trahison d'une femme de chambre, et c'est, entre Saccard et lui, une querelle de charretiers ivres, des mots abominables qu'ils se lancent comme des crachats, avec un besoin croissant de l'ordure. Devenu ministre, Delcambre fera lourdement sentir sa rancune à Saccard, surpris en marge du code, dans la débâcle de la Banque Universelle. "

LES JOUJOUX (extrait)

Poème de Roger Delcombre (1892)

Devant les glaces éclatantes
D'un riche marchand de joujoux
Mains jointes, lèvres palpitantes
Ils étaient là presque à genoux

C'était une extase, un délice
Devant ces jouets merveilleux
Que c'est donc beau ! semblaient-ils dire
Et que les riches sont heureux !

Soudain leur figure charmante
S'assombrit, leur coeur se gonfla
Et de leur paupière brûlante
Une grosse larme coula.

Et le garçon et la fillette
Pleurant près du beau magasin.
C'étaient... c'étaient Pierre et Pierrette
Les pauvres enfants du voisin.

Comment ! C'étaient Pierre et Pierrette
Et qui pleuraient ? Eh bien c'est nous,
Pourvu que Papa le permette,
Qui leur donnerons des joujoux.

Oui, moi je donne ma trompette
Moi, mon poupon et son berceau !
Moi, ma poupée et sa couchette,
Et moi, mon sabre et mon cerceau.

Bien, mes petits anges et même
Vous les leur porterez ce soir.
Voyez-vous, le bonheur suprême
C'est donner et non recevoir.

(Tiré de "Dynastie ouvrière; Histoire des familles Delcampe, Delcambre, Delcombre" de François Delcombre)

Les Delcambre et la sculpture

DELCAMBRE Henri, sculpteur né le 18 décembre 1911 à Marquize-Ruizent, dans le département du Pas de Calais (France). Élève des "Arts décoratifs" de 1937 à 1939, il participe au "Salon d'Automne" de 1941 à 1946, il expose ensuite à la "Jeune Sculpture" et de 1951 à 1963, au "Salon de Mai". Rien ne nous permet de savoir s'il est encore en vie.
(Information communiquée par Martine Delcambre)

Les Delcambre et la musique

DELCAMBRE Thomas, né en 1766 à Douai (FRANCE); il vint à Paris à 18 ans et fut élève du Maitre "OZI" ou "OZY". En 1790, il fut admis à l'Orchestre du "Théatre de Monsieur", où il y joua des solos de basson avec DEVIENNE. Durant 30 ans, il enseigna au Conservatoire National de Musique. En retraite en 1825. Ne conserva que l'emploi de "1er basson" à la "Chapelle du Roi". Il est décédé à Paris le 7 janvier 1828.
(Information communiquée par Martine Delcambre)

Les Delcambre et le cinéma

J'ai trouvé sur Internet trois sites dans laquel il est fait mention d'un DELCAMBRE Alfred qui aurait tourné dans des films des années 1930; il s'agit de Wagon Wheels, western tourné en 1934, de Home on the Range, également tourné en 1934, et de Wings in the Dark, tourné en 1935 et dont l'acteur principal était Cary Grant.

Quelques autres Delcambre connus

Danny Delcambre

Le Delcambre le plus connu aujourd’hui s’appelle Danny Delcambre. Rassurez-vous, je ne souffre pas d’un accès soudain de prétention car il ne s’agit pas de moi, mais d’un homonyme parfait qui réside aux États-Unis et plus précisément à Seattle.

Originaire de New Iberia en Louisiane, Danny Delcambre tient à présent un restaurant à Seattle, une ville de l’État de Washington situé à l’extrême nord-ouest des États-Unis. Jusque là, rien de bien étonnant, me direz-vous ! En fait, Danny Delcambre souffre d’une maladie très rare, le syndrome d’Usher. Il est né sourd et devrait dans les années qui viennent devenir totalement aveugle. Pour l’instant, il conserve encore une faible partie de sa vision, ce qui lui permet de cuisiner. Pour le reste, il s’exprime à l’aide du langage des signes. Son établissement jouit d’une excellente réputation et a même reçu la visite du président américain Bill Clinton en personne !

Les Delcambre et les grands conflits armés

Les victimes de la guerre et...

L'histoire de l'humanité est jalonnée de conflits plus meurtriers les uns que les autres qui n'ont malheureusement épargné aucune famille. Les Delcambre ont eux aussi payé un lourd tribut à ces conflits.

À la droite du portail d'entrée de l'église de Gallaix, on trouve une plaque commémorative des personnes mortes lors des deux guerres mondiales. Cette plaque porte les noms de plusieurs Delcambre.

Victor Delcambre, né à Hautrage en 1902, a été tué lors du bombardement de Saint Ghislain (Belgique) le 1 mai 1944.

Sur le monument aux morts érigé sur la grand-place de la petite ville de Solre-le-Château, dans le département français du Nord, on trouve parmi les victimes civiles de la seconde guerre mondiale le nom de Fernand Delcambre.

Les fichiers de l'armée américaine relatifs aux militaires morts durant la guerre du Vietnam (1957 - 1975) renseignent le nom de Terry Lee Delcambre, né le 18 septembre 1950 et mort au combat dans la ville de Binh Thuan (Vietnam du Sud) le 31 mars 1969, c'est-à-dire à l'âge de 18 ans ! Son numéro de matricule était le 15796562. Terry Lee Delcambre était originaire de la ville de Amarillo au Texas.

Le 14 juin 1952, L.J.Jr Delcambre a lui aussi été tué lors d'un conflit armé; il s'agissait cette fois de la guerre de Corée (1950 - 1957); il était originaire de Iberia en Louisiane.

Et ceux qui en firent leur métier

Émile Delcambre, général

Né le 16 novembre 1871, à Escaudain, dans le département du Nord (France). Entra à l'École Polytechnique, puis à l'École d'Application de Fontainebleau, département de la Seine et Marne (France), sortit dans le "Génie", fit la guerre de 1914-1918 dans les États majors de Joffre et Foch. En 1917, il fut appelé à assurer le "Service météorologique de l'Armée" créé l'année précédente. Directeur de l'Office National de Météorologie après l'Armistice du 11 novembre 1918, il créa un réseau de climatologie, appliqua la météorologie à l'aéronautique et à l'agriculture. Comme observatoire, il choisit le Mont Ventoux. Général de Division, Commandeur de la Légion d'Honneur, prit sa retraite en 1934 et se retira à Denée, dans le département du Maine et Loire (France), il se consacra à la viticulture. Est décédé le 11 août 1951.
(Information communiquée par Martine Delcambre)

Victor Joseph Delcambre, général

Titre personnel de vicomte, par ordonnance du 20 février 1824, en faveur de Victor-Joseph DELCAMBRE, baron de CHAMPVERT.

I. Jacques DELCAMBRE, menuisier à Douai, marié à Anne-Françoise Chevallier, fut père d'un fils, qui suit.

II. Victor-Joseph DELCAMBRE, baron Delcambre de Champvert et de l'Empire (lettres patentes du 4 juin 1810), donataire de l'Empire (cf. Armorial du Ier Empire, t. II, p. 35, pour les armoiries et titre de l'Empire), volontaire (1792), lieutenant (1794), colonel d'infanterie (1810), général de brigade (23 juillet 1813), grand officier de la Légion d'honneur; fut créé vicomte, à titre personnel, par ordonnance du 20 février 1824. Né à Douai le 10 mars 1770, décédé à Paris le 23 octobre 1858, il épousa Charlotte-Sophie Gaillard, décédée à Paris le 17 décembre 1843, dont deux enfants:

  1. Claude-François-Joseph, né à Paris le 16 septembre 1802, †... jeune;
  2. Marie-Victoire-Joséphine, née le 18 juillet 1813, †...; mariée à Armand-Guillaume-Félix Duchaussoy, baron Duchaussoy, général de division, grand officier de la Légion d'honneur, né le 12 janvier 1796, décédé à Poncelles (Seine-et-Oise) le 30 juin 1884, créé baron sur dévolution du titre de baron de son beau-père, par décret impérial du 24 mai 1864. Il a laissé trois enfants.

(Source: Vicomte A. Révérend, Les familles titrées et anoblies au XIXe siècle. Titres, anoblissements et pairies de la Restauration, 1814-1830. Information communiquée par Yvon Delcambre de Liberchies)

DELCAMBRE (Victor-Joseph, baron de Champvert), général, né à Douai (Nord) le 10 mars 1770, mort à Paris le 23 octobre 1858. Grenadier au 9e bataillon de volontaires du Nord, 26 septembre 1792; à l'armée du Nord, 1792; caporal, 1er octobre, sergent, 7 octobre, sergent-major, 8 octobre 1792; sous-lieutenant, 12 mai 1793; servit à l'affaire du Cateau; fut blessé d'un coup de feu au pied droit dans une attaque de nuit devant Maubeuge; passa à l'armée de la Moselle, fin 1793; nommé adjoint aux adjudants généraux, 25 décembre 1793; servit aux combats de Dinant et de Neufchâteau, puis au siège de Charleroi et à Fleurus, 26 juin 1794; au combat de Nivelles, puis à la bataille de la Roër, 2 octobre; blessé d'un éclat de bombe à la jambe gauche au siège de Maestricht, novembre 1794; servit au passage du Rhin, 6 septembre 1795; lieutenant, 3 avril 1796; servit aux combats de Sulzbach, 17 août et de Wolfering, 20 août; au 2e passage du Rhin et à la bataille de Neuwied, 18 avril 1797; capitaine, 5 octobre 1797; adjoint à l'état-major général de l'armée de Mayence, 4 juillet 1798; aide de camp de Grenier, 30 août 1798; le suivit en Italie; blessé à Centalo, 28 octobre 1799; à Genola, 4 novembre, et nommé provisoirement chef de bataillon à cette date; servit à l'armée du Rhin, 1800-1801; à Hohenlinden, 3 décembre 1800; puis en Italie, 1805-1809; adjudant commandant, 30 mai 1809; se signala à la prise du fort de Malborghetto, puis à Wagram, 6 juillet; colonel du 23e léger, 9 juillet 1809; chevalier de la Couronne de Fer; obtint une dotation de 4.000 francs de rente annuelle sur le département de Rome, 15 août 1809; baron de Champvert, 4 juin 1810; servit dans le Valais, puis à l'armée de Catalogne, 1810-1811; sous Baraguey d'Hilliers au combat devant Figuières, 3 mai 1811; puis au siège du fort de Figuières qui capitula le 17 août; sous Decaen au combat d'Altafulla, 24 janvier 1812; puis à Mataro, Casa Massana, au col Sainte-Christine et au Mont Serrat; colonel-major du 5e régiment de voltigeurs de la jeune garde, 24 janvier 1813; servit en Saxe, 1813; général de brigade commandant la 1re brigade de la 40e division d'infanterie (Thiébault) au 13e Corps de la Grande Armée sous Davout, 23 juillet 1813; commandant l'avant-garde du 13e Corps, 1er août; défendit le pont de Baken; servit devant Hambourg au combat du 9 février 1814; fut chargé de porter à Louis XVIII l'adhésion du 13e Corps, mai 1814; chevalier de Saint-Louis, 29 juillet 1814, mis en non-activité, 1er septembre 1814; attaché au 2e Corps de l'armée du duc de Berry, 17 mars 1815; chef d'état-major de Drouet d'Erlon au 1er Corps de l'armée du Nord, 23 avril 1815; servit à Waterloo, 18 juin; commandant le département de la Meuse, 7 février 1816; chevalier de 3e classe de l'ordre de l'Aigle Rouge de Prusse, 3 septembre 1817; commandant la 1re subdivision (Marne) de la 2e division militaire, 21 avril 1820; vicomte, 20 février 1824; organise le camp de Reims, 1825; grand officier de la Légion d'honneur, 23 mai 1825; disponible, 1er janvier 1829; inspecteur général d'infanterie pour 1829 dans la 16e division militaire, 6 mai 1829; commandant la 1re subdivision (Bas-Rhin) de la 5e division militaire, 25 avril 1830, mis en disponibilité, 6 août 1830; compris comme disponible dans le cadre d'activité de l'état-major général, 22 mars 1831; admis à la retraite, 11 juin 1832. Le nom du général Delcambre est inscrit au côté Nord de l'Arc de Triomphe de l'Étoile.

(Source: Georges Six, Dictionnaire biographique des généraux et amiraux français de la Révolution et de l'Empire, Information communiquée par Yvon Delcambre de Liberchies)

Les villes et villages où sont nés et où ont vécu les Delcambre de Belgique

Remarques:

Je me concentrerai ici sur les principaaux villages où sont nés et où ont vécu les descendants de mon ancêtre le plus éloigné. De plus, la longueur de la description d'un village sera en général directement proportionnelle à son importance dans l'histoire des Delcambre.

GALLAIX (commune de Leuze-en-Hainaut)

En 1834, les terres de culture occupaient 150 ha 56 d'une superficie cadastrale approchant de 184 ha. Elles donnaient alors du froment, du seigle, du méteil, de l'avoine, des plantes fourragères (féveroles, trèfle, foin et escourgeon), du colza, des pommes de terre, du lin, des plantes potagères et légumineuses. Les habitants se livraient au commerce des grains et des graines ainsi que du lin qui était vendu en bottes aux marchés des villes voisines. Comme ailleurs dans la région de Leuze, les habitants remettaient à des commerçants de cette ville les bas qu'ils tricotaient pendant la morte-saison. On constate, à Gallaix, un phénomène double, que l'on rencontre dans nombre d'autres communes du Hainaut occidental: un rétrécissement de la surface occupée par les céréales (de 96 ha 76 en 1866 à 56 ha 15 en 1950) suivi d'une nette extension (70 ha 24 en 1959) et un gain parallèle de la superficie consacrée aux prairies (de 20 ha 56 en 1866 à 65 ha 77 en 1950) à la suite duquel se produit une légère régression (64 ha 48 en 1959). C'est pendant cette période que la betterave est venue s'ajouter aux autres cultures en raison du voisinage de la sucrerie de Barry. Commune rurale, Gallaix ne comptait, en 1972, aucune entreprise donnant de l'emploi à plus de cinq personnes.

Altitude: 54,86 m. Cours d'eau: Ruisseau du marais. Lieux dits: Caumont, Coron d'en Bas, Coron d'en Haut, Coron du Bois, Marais.

Évolution de la population: 1801: 308; 1846: 407; 1910: 283; 1961: 140; 1976: 133

(Source: Gallaix, Archives de l'État à Mons, Enquêtes "Hannonia", tiré de "Communes de Belgique, dictionnaire d'histoire et de géographie administrative" édité par le Crédit communal de Belgique en 1980)

HAUTRAGE (commune de Saint-Ghislain)

Hautrage était traversé par une voie romaine venant de Pommeroeul en direction de Chièvres, passant au lieu-dit La Hamaide. On y a trouvé des vestiges contemporains, cimetière à urnes et villa dite du Sart.

Le 17 juillet 1572, eut lieu, au Champ de l'Alouette, la bataille dite d'Hautrage. Les troupes espagnoles y vainquirent une armée de protestants français qui tentait de faire lever le siège de Mons. À cette occasion, le village subit de graves déprédations.

Commune à dominante agricole, Hautrage a cependant connu d'autres activités. Le plus ancien document citant des "carbonaria" au Borinage les situe à Hautrage (1229). C'est toutefois tardivement (1913) que fut mis en exploitation, comme les autres puits de la plaine alluviale au nord de la Haine et du canal Mons-Condé (Baudour, Tertre), le charbonnage de la S.A. des charbonnages du Hainaut, fermé en 1959. Autre activité marquante du lieu: l'extraction des terres plastiques (notamment pour la fabrication de pipes et de creusets de verreries; 12 carrières à ciel ouvert et 2 souterraines à la fin du XIXè s.) et la fabrication de produits réfractaires.

Évolution de la population: 1801: 740; 1846: 1.365; 1910: 1.923; 1961: 2.926; 1976: 2.473

(Source: "Communes de Belgique, dictionnaire d'histoire et de géographie administrative" édité par le Crédit communal de Belgique en 1980)

MAULDE (commune de Tournai)

Des objets trouvés à la fin du 19ème sicècle et au début du 20 ème attestent que Maulde fut une station préhistorique. En outre, le long de l'axe Tournai-Ligne via Quartes, une habitation d'époque romaine a été découverte en 1895. On en a retiré des tuiles, de la céramique et des objets en fer.

Vers 1830, Maulde produisait surtout du froment, du seigle, de l'escourgeon, de l'avoine, des plantes fourragères, des pommes de terre et, en moindre quantité, du lin et du colza. Les céréales occupaient, en 1866, près de la moitié de la surface du village (plus de 430 ha sur 878 environ) alors que les prés et prairies en prenaient moins du dixième (63 ha). Il se faisait à Maulde l'élevage du cheval et l'on comptait, cette année-là, 155 de ces animaux, chiffre qu'aucun recensement ne dépassera plus. Conformément à une évolution souvent remarquée, la superficie ensemencée de céréales va diminuant (un peu plus de 414 ha en 1895, près de 300 en 1959), tandis que les prairies s'étendent (de 107 ha en 1895 à 302 ha en 1950) pour connaître ensuite une légère décroissance (285 ha en 1959).

Vers 1830, le commerce de Maulde se limitait à l'exportation des produits du sol. L'industrie n'était représentée que par un moulin à vent, pour le blé, et deux brasseries. En 1927, il ne subsistait que l'une d'entre elles et une scierie mécanique s'était établie. La population faisait de la bonneterie à domicile, comme il était de coutume dans la région de Leuze. Une laiterie-fromagerie employait 80 personnes en 1972.

Évolution de la population: 1801: 1.163; 1846: 1.261; 1910: 1.063; 1961: 822; 1976: 749

(Source: J.-B.-J. Croquet, Histoire de Maulde (Hainaut), Recueil de la Société d'Études de la Province de Cambrai, n° 19, Lille, 1926, tiré de "Communes de Belgique, dictionnaire d'histoire et de géographie administrative" édité par le Crédit communal de Belgique en 1980)

THIEULAIN (commune de Leuze-en-Hainaut)

L'économie à Thieulain a toujours été centrée sur l'agriculture. Ainsi, en 1834, sur une surface cadastrale de 810 ha 46, 672 ha étaient livrés aux cultures (céréales, plantes fourragères, lin et pommes de terre) et 76 ha 41 aux prés. Le lin était lié en bottes pour être vendu aux marchés des villes voisines.

De nombreux habitants tricotaient des bas de laine pour le commerce leuzois, très probablement pendant la morte-saison des travaux agricoles (près d'un siècle plus tard, en 1927, les autorités communales verront dans l'exode des ouvriers de la bonneterie vers Leuze l'une des causes de la dépopulation). Comme souvent dans le Hainaut occidental, les prairies vont gagner du terrain de 1866 (71 ha 81) à 1950 (près de 306 ha) pour décroître quelque peu par la suite (291 ha 25 en 1959). Il est caractéristique de la région de Leuze qu'en 1972, la seule entreprise qui ait employé cinq personnes à Thieulain ait été une bonneterie.

Évolution de la population: 1801: 613; 1846: 1.107; 1910: 763; 1961: 578; 1976: 572

(Source: Thieulain, Archives de l'État à Mons, Enquêtes "Hannonia", tiré de "Communes de Belgique, dictionnaire d'histoire et de géographie administrative" édité par le Crédit communal de Belgique en 1980)

VILLEROT (commune de Saint-Ghislain)

Des monnaies impériales romaines et des tombeaux francs ont été trouvés sur le territoire de Villerot, à la limite de Baudour.

Les habitants de Villerot obtinrent au milieu du XIIè s. d'un seigneur de Baudour le droit de faire paître à perpétuité leurs vaches, chevaux et moutons sur les terres de sa juridiction, ainsi que celui de couper de l'herbe et de ramasser du bois mort dans le bois du lieu. Des conflits les opposèrent d'ailleurs pendant plusieurs siècles aux habitants de Baudour à propos des droits d'usage respectifs des deux communautés. Une transaction définitive n'intervint qu'en 1851, la commune de Villerot cédant alors ses droits à titre onéreux à celle de Baudour.

La bataille dite d'Hautrage, du 17 juillet 1572, entre troupes espagnoles et protestants français, se déroula pour une part sur le sol de Villerot, au lieu-dit Champ de l'Alouette.

Petit village essentiellement agricole (céréales, petit élevage), Villerot n'a pas connu d'implantation industrielle avant la création du complexe de la Carbochimique de Tertre (1932), qui s'étend en partie sur son territoire. On y extraya toutefois des terres plastiques pour la fabrication de produits réfractaires (5 carrières à ciel ouvert à la fin du XIXè s.). En outre, dans la seconde moitié de ce même XIXè s., nombre de ses habitants trouvèrent de l'emploi dans les charbonnages borains, à la manufacture de porcelaine de Baudour, aux rivages du canal à Saint-Ghislain et dans plusieurs sucreries de la région.

Évolution de la population: 1801: 247; 1846: 481; 1910: 480; 1961: 522; 1976: 647

(Source: "Communes de Belgique, dictionnaire d'histoire et de géographie administrative" édité par le Crédit communal de Belgique en 1980)

Histoire de la Belgique

On l'oublie souvent, mais nos ancêtres n'ont pas tous vécu dans ce pays que nous connaissons sous le nom de "Belgique"; puisque notre pays n'existe que depuis 1830, il a bien fallu qu'ils aient auparavant une autre nationalité, et celle-ci a souvent changé. Pour rafraîchir les mémoires défaillantes, on trouvera ci-dessous un résumé, forcément très succinct, de l'histoire de Belgique depuis 1585.

LES PAYS-BAS DU SUD SOUS LES ARCHIDUCS ET L'ESPAGNE (1585-1715)

À partir de 1585, les Pays-Bas du sud, exception faite de la principauté de Liège, sont soumis à la couronne d'Espagne. La religion catholique est obligatoire. En 1598, peu avant sa mort, Philippe II accorde aux provinces du sud un statut semi-indépendant. Les archiducs Albert et Isabelle gouvernent le pays. L'Espagne leur accorde une large autonomie en matière de politique intérieure. En 1621, l'archiduc Albert meurt toutefois sans descendance, et les provinces du sud retombent sous la souveraineté directe de l'Espagne. Les Pays-Bas méridionaux vont, dès lors, subir les conséquences du déclin de leurs maîtres espagnols. De nombreux territoires sont perdus définitivement, au profit de la France et des Provinces-Unies du nord.

L'administration des Pays-Bas s'hispanise graduellement. La contre-réforme freine les progrès de la science. Durant la première moitié du XVIIème siècle, la population rurale se remet lentement des guerres du siècle précédent. Sur le plan économique, l'industrie doit se tourner essentiellement vers les produits de luxe. Anvers décline et cède sa place de plaque tournante de l'économie européenne à Amsterdam .

La deuxième moitié du XVIIème siècle annonce une nouvelle période de malheurs. Les Pays-Bas du sud sont touchés par une crise économique due à la surpopulation et à la concurrence étrangère. Les guerres de Louis XIV ravagent les provinces belges. En 1695, la ville de Bruxelles est délibérément détruite par les troupes françaises, après trois jours de bombardements, du 13 au 15 août.

En 1715, les Pays-Bas du sud sont cédés à l'empire des Habsbourg (Autriche). Une période plus calme commence.

La principauté de Liège, restée catholique, voit s'affronter les conservateurs et les progressistes. Chaque partie fait appel à une grande puissance étrangère, et Liège n'est donc par épargnée par les guerres extérieures. Toutefois, l'économie n'en souffre pas. Au contraire, le déclin économique des Pays-Bas du sud accélère le développement de la principauté. Le secteur des armes et l'industrie textile verviétoise en sont les principaux bénéficiaires.

LES PAYS-BAS AUTRICHIENS (1715-1794)

En 1715, les Pays-Bas du sud sont cédés à l'empire des Habsbourg (Autriche). Une période paisible commence, troublée seulement par l'occupation du territoire par les Français, entre 1744 et 1748. Les souverains autrichiens veulent appliquer les principes du siècle des Lumières et accordent davantage de libertés.

Les tentatives de l'empereur Joseph II pour réformer radicalement l'État déclenchent toutefois la révolution brabançonne (1790). Mais en moins d'un an, la discorde entre progressistes et conservateurs fait retomber le pays sous la domination autrichienne.

Dans la principauté de Liège, le régime dépend des convictions conservatrices ou éclairées du prince-évêque. En 1789, une révolution progressiste éclate contre la politique, considérée alors comme réactionnaire, du prince-évêque au pouvoir. Elle est réprimée par les Autrichiens au cours de leur campagne de reconquête des Pays-Bas du sud.

En 1792, la principauté de Liège et les Pays-Bas autrichiens sont envahis par la République française, puis reconquis en 1793 par l'Autriche. En 1794, ils sont définitivement annexés par la France.

L'évolution des techniques et la croissance démographique jettent les bases de la révolution industrielle du XIXème siècle. La construction des premières grandes chaussées pavées favorise le trafic commercial. Vers 1720, la Compagnie d'Ostende est tellement prospère qu'elle peut concurrencer les grandes puissances engagées dans le commerce du thé. L'empereur est alors amené, pour des raisons dynastiques, à démanteler cette Compagnie, en 1727.

LA PÉRIODE FRANÇAISE (1794-1815)

En 1792, les Pays-Bas autrichiens et la principauté de Liège sont envahis par les troupes républicaines françaises. L'année suivante, ces territoires sont reconquis par les Autrichiens. Une nouvelle campagne militaire française repousse définitivement l'armée autrichienne. Les territoires annexés sont soumis aux mêmes lois et institutions républicaines qu'en France. Lorsque Napoléon s'empare du pouvoir, la Belgique est intégrée dans l'empire français. L'empereur met en place un nouveau cadre juridique de droit civil : le code Napoléon. Ce code servira de modèle au futur code civil belge.

Durant la période française, la révolution industrielle gagne nos régions. Depuis la Grande-Bretagne, des machines à vapeur sont introduites clandestinement en Belgique. Les usines se construisent, parfois avec l'aide d'immigrés britanniques. La Wallonie devient la région la plus industrialisée du continent européen. Gand est la seule ville industrielle de Flandre. Le port d'Anvers tire profit de l'occupation française, grâce à la levée du blocus néerlandais.

Le gouvernement français instaure le service militaire obligatoire. De nombreux Belges sont enrôlés, contre leur gré, dans les armées impériales. Sous le régime napoléonien, la liberté politique est inexistante.

En 1815, la défaite de Napoléon à Waterloo met fin au régime français.

LA PÉRIODE NÉERLANDAISE (1815-1830)

Après la défaite de Napoléon, les alliés décident, lors du Congrès de Vienne, de créer un État tampon au nord de la France. Les Pays-Bas du nord et du sud, ainsi que la principauté de Liège, sont réunis en un seul État : le Royaume-Uni des Pays-Bas. Guillaume Ier d'Orange en devient le souverain.

Guillaume Ier stimule le développement industriel de la Belgique. Il soutient la mécanisation de l'industrie, améliore l'infrastructure des moyens de communication et offre un soutien financier aux entrepreneurs. Les grands industriels wallons et gantois appuient sa politique. L'industrie rurale non mécanisée de Flandre souffre, elle, de la concurrence des grandes usines et l'insatisfaction s'installe.

L'église catholique soutient l'opposition dans les campagnes, car elle refuse d'accepter un souverain protestant. De plus, Guillaume Ier essaie de réduire le pouvoir de l'Église, ce qui renforce encore la méfiance de celle-ci.

Au niveau politique, le roi est autoritaire. Les libéraux demandent un gouvernement composé de ministres responsables, mais le souverain refuse.

Dans les Pays-Bas du sud, les tensions grandissantes vont déboucher sur une scission d'avec le nord, et sur la création d'un Etat belge indépendant.

LA BELGIQUE INDÉPENDANTE (DE 1830 À NOS JOURS)

Les provinces belges et néerlandaises sont réunies en un seul État au cours du Congrès de Vienne de 1815. La Belgique passe alors sous la direction du monarque hollandais Guillaume Ier. Bien que sa politique économique soit favorable à la bourgeoisie belge, des protestations s'élèvent rapidement. Ainsi les catholiques protestent contre l'ingérence de Guillaume Ier dans les affaires religieuses et les libéraux contre le manque de libertés. En 1828, les bourgeoisies catholique et libérale de la future Belgique s'unissent pour élaborer un programme commun d'exigences. C'est ce qu'on a appelé l'unionisme ou l'alliance diabolique.

Le 23 septembre 1830, la révolution éclate à Bruxelles. Les rebelles bruxellois reçoivent l'appui de volontaires venant de l'extérieur de la ville. A la suite de cette révolution, la Belgique se sépare des provinces du nord. Le Gouvernement provisoire déclare l'indépendance, le 4 octobre 1830, et le 3 novembre de la même année 30.000 électeurs censitaires élisent le Congrès national. Ce Congrès approuve, le 7 février 1831, une constitution très progressiste pour l'époque.

Une conférence diplomatique sur l'avenir de la Belgique s'ouvre à Londres le 4 novembre 1830. Les grandes puissances reconnaissent la séparation de la Belgique et des Pays-Bas. Léopold de Saxe-Cobourg devient le premier roi des Belges en 1831. En 1865, son fils Léopold II lui succède. Sous leurs règnes, la Belgique devient la deuxième puissance industrielle. Afin d'assurer l'approvisionnement en matières premières et de garantir par conséquent l'indépendance économique, les deux souverains ont financé diverses expéditions coloniales. Ce n'est qu'à la fin du 19ème siècle que les tentatives sont couronnées de succès. Léopold II soutient activement les expéditions de Henry Stanley dans les territoires congolais. Stanley conclut avec les chefs de tribus locales des accords qui mènent à une confédération d'États. A l'origine, le gouvernement belge et le parlement n'ont rien à voir dans cette affaire. Léopold II, premier occupant d'Afrique centrale, jouit d'une position forte à la conférence de Berlin, en 1884. Ses exigences sont reconnues. En 1885, le parlement belge l'autorise à devenir chef d'État du Congo, qui n'est cédé à la Belgique qu'en 1908.

Malgré la politique de neutralité imposée à la Belgique par les grandes puissances, notre pays n'est pas épargné pendant la première guerre mondiale. L'armée belge, sous les ordres d'Albert Ier, n'est pas de taille à affronter la super-puissance allemande. Elle arrête néanmoins les Allemands devant l'Yser. La Belgique payera un lourd tribut lors de la première guerre mondiale. La région du front de l'Yser est particulièrement touchée.

Des années difficiles suivent la première guerre mondiale. Le malaise économique international est perceptible en Belgique également. Le danger vient encore de l'Allemagne, où Hitler a pris le pouvoir. A partir de 1936, la Belgique mène à nouveau une politique de neutralité, mais, cette fois encore, l'Allemagne envahit la Belgique, en mai 1940. Après 18 jours de combat, Léopold III décide de capituler. Cette décision entraîne une rupture avec le gouvernement et est à l'origine de la question royale qui surgit après la libération. Léopold III est contraint d'abdiquer en faveur de son fils Baudouin Ier. Ce dernier reste sur le trône jusqu'à sa mort, le 31 juillet 1993. Le Roi Albert II monte sur le trône, le 9 août 1993. Il est le sixième roi des Belges.

Annexe 1 - Glossaire

Aïeul(e): Grand-père, grand-mère

Anthroponymie: Partie de l'onomastique qui étudie les noms de personnes

Bayou: En Louisiane et dans le bas Mississippi, eaux peu profondes à faible courant, ou stagnantes (bras secondaires de rivière, méandre abandonné)

Bisaïeul(e): Arrière-grand-père, arrière-grand-mère

Chronologie: Science de la fixation des dates des événements historiques

Héraldique: Connaissance des armoiries

Métonymie: Figure de rhétorique et par extension, procédé de langage par lequel on exprime un concept au moyen d'un terme désignant un autre concept qui lui est uni par une relation nécessaire (la cause pour l'effet, la partie pour le tout, le contenant pour le contenu, le signe pour la chose signifiée). Boire un verre (le contenu), ameuter la ville (les habitants), sont des métonymies

Monographie: Étude détaillée sur un point précis d'histoire, de science, de littérature, sur une personne, sa vie, etc.

Onomastique: Étude, science des noms propres et spécialement, des noms de famille (voir aussi à anthroponymie)

Paléographie: Connaissance, science des écritures anciennes

Patronyme: Nom de famille

Sigillographie: Étude scientifique des sceaux

Toponyme: Nom de lieu

Trisaïeul: Arrière-arrière-grand-père, arrière-arrière-grand-mère

Vexillologie: Étude, apparentée à l'héraldique, des drapeaux

Annexe 2 - Peintures de Élysée DELCAMBRE

Annexe 3 - Quelques bonnes adresses Internet

On trouvera ci-dessous les coordonnées d'un certain nombre de sites Internet susceptibles d'intéresser ceux qui souhaitent effectuer des recherches généalogiques

Étymologie des noms de famille

http://www.jtosti.com/indexnoms.htm

Vous voulez connaître l'origine étymologique de votre nom de famille ? M. Jean Tosti, le responsable de ce site, se fera un plaisir de vous donner la réponse (qui plus est, gratuitement)

Héraldique et blasons

http://perso.wanadoo.fr/jerome.arnaud

Un site extraordinaire présentant un nombre incalculable de blasons européens. De plus, si vous possédez la description d'un blason, M. Arnaud Bunel vous en fera (gratuitement) la représentation

http://services.worldnet.fr/luzf/lpr/liste.html

On trouvera sur ce site la liste des noms de famille ayant un blason et dont la description des armoiries figure dans l'armorial Blasons des familles d'Europe

http://www.karolus.org/membres/cfh.htm

Site du Conseil français d'héraldique

Bases de données généalogiques

Les sites cités ci-après possèdent une fonction de consultation de bases de données à caractère généalogique qui peuvent se révéler fort utiles pour les généalogistes

http://www.ancestry.com/main.htm

Site américain. Énorme base de données qui permet notamment de consulter les registres des personnes décédées qui, de leur vivant, possédaient un numéro d'enregistrement à la sécurité sociale américaine

http://www.multimania.com/hbarnich/index.html

Site belge de l'association Wallonia. Banque de données généalogiques pour la Belgique francophone

http://cpcug.org/user/jlacombe/mark.html

Site américain. "A barrel of genealogy links"; de très nombreux liens vers des sites consacrés à la généalogie et ses disciplines connexes (par exemple, héraldique)

http://www.familysearch.org

Site des mormons aux États-Unis. Les mormons, rassemblés dans l'Église de Jésus-Christ des saints des derniers jours, ont eu leur religion révélée en 1827 par un prophète, Joseph Smith, aux États-Unis. Considérant que leurs ancêtres n'ont pu, de leur vivant, avoir connaissance de cette bonne parole et recevoir le baptême selon leurs lois, ils ont décidé de les rechercher. Une fois ces ancêtres identifiés, ils les baptisent nominativement par procuration, estimant que là où ils sont, leurs aïeux peuvent toujours refuser ce baptême. Ils ont donc décidé de microfilmer les archives du monde entier, afin de les sauvegarder sous abri anti-atomique à Salt Lake City aux États-Unis, leur centre originel, et de les dépouiller...

http://www.familytreemaker.com/ifftop.html

Site américain. Aussi possibilité de faire des recherches sur les n° de téléphone, les adresses électroniques, les receuils de la sécurité sociale américaine, etc.

http://www.genenord.tm.fr/gnbase/gnfali.htm

Site français de l'association Genenord (Cercles de généalogie du Nord de la France)

http://www.geneanet.org

Association Geneanet

http://www.genhomepage.com

Site américain

http://www.genealogyportal.com

Site américain

http://distantcousin.com/

Site américain

http://www.lineages.com/

Site américain

Autres sites intéressants

http://www.familytreemaker.com/users/d/e/l/Matthew-E-Delcambre/

Site de Matthew E. Delcambre de New Iberia en Louisiane présentant un arbre généalogique contenant plus de 120 Delcambre

http://www.census.gov/genealogy/www/namesearch.html

Site du gouvernement américain destiné aux généalogistes et fournissant la fréquence d'apparition d'un patronyme aux États-Unis

http://perso.wanadoo.fr/wilfried.delcambre

Site consacré aux peintures de l'artiste français Élysée Delcambre

Annexe 4 - Bibliographie

On trouvera ci-dessous une sélection d'ouvrages susceptibles d'intéresser ceux qui veulent en savoir plus sur la généalogie en général ainsi que sur certaines disciplines connexes (héraldique, onomastique, etc.)

A.B.C. de généalogie, par Valérie Gautier, 1994, Ed. Jacques Grancher

A.B.C. de la généalogie, par Jean-Louis Beaucarnot, 1993, Guide Marabout

À la recherche de vos ancêtres - guide du généalogiste amateur, par Yann Grandeau, 1997, Éditions Stock

Dictionnaire des noms de famille en Belgique romane et dans les régions limitrophes, par Jules Herbillon et Jean Germain, Bruxelles, 1996, 1200 pp.

Dictionnaire des noms de famille et prénoms de France, par Albert Dauzat, Paris, Larousse

Faites votre généalogie, par Claire Godet, 1988, guide Gisserot

Généalogie pour tous, par Yves Du Passage, 1990, Les Guides des Sociétés, Éditions Hachette

Généalogie : pratique, méthode, recherche, par Léon Journeaux, 1991, Paris, Éditions Arthaud

Guide des recherches sur l'histoire des familles, par Gildas Bernard, publié par les Archives nationales et la Documentation française, Paris, 1983

Guide pratique de la généalogie - comment retrouver vos origines et les titres nobiliaires de vos ancêtres, par Yann Delacote, 1995, Éditions de Vecchi

Guide pratique pour dresser votre arbre généalogique, par Michel Gasse, 1996, Éditions Marabout

La généalogie, par Robert Aublet, Les Guides pratiques, 1991, Éditions Ouest France

La généalogie, par Jean-Louis Beaucarnot, 1997, Que Sais-je ? n° 917, Éditions P.U.F.

La généalogie, par Marie Clément, Paris, 1984, guide Marabout

La généalogie, par Pierre Durye, Paris, 1985, PUF, collection "Que sais-je ?", n°917

Le blason, par G. d'Haucourt et G. Durivault, Paris, PUF, collection "Que sais-je ?", n°336

Le dictionnaire étymologique des noms de famille, par Marie-Thérèse Morlet

Les noms de famille et leurs secrets, par Jean-Louis Beaucarnot, Paris, Robert Laffont, 1988

Passeport pour l’aventure - Partez à la recherche de vos ancêtres, par Christian Mazenc, 1987, Revue Française de Généalogie

Premiers pas en généalogie, par Jean-Louis Beaucarnot, 1997, Éditions Marabout

Retrouver ses ancêtres, c'est facile, par Gilles Henry, Paris, 1997, Éditions Albin Michel

Retrouver ses racines, par Jeannine Trotereau, Paris, 1986, Éditions Dargaud-Rustica

Votre arbre généalogique - guide pratique de recherche, par Jean-Louis Beaucarnot, 1997, Le livre de poche n° 8165

Votre arbre généalogique, passeport pour une enquête pasionnante, par Jean-Louis Beaucarnot, Paris, 1989, Éditions Denoël

Woordenboek van de familienamen in Belgie en Noord-Frankrijk, par Frans Debrabandere, Bruxelles, 1995, 816 + 742 pp.

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